Toile que j’ai peinte il y’a quelques années en m’inspirant d’une couverture d’un poche Folio … toile que j’ai mise sur ma galerie en ligne en précisant « inspirée d’Augustin Rouart »…

Un peu de temps après sa mise en ligne, je reçois un appel inconnu en fin d’après-midi. L’homme se présente : « Jean-Marie Rouart, académicien »…

Je fais immédiatement le lien avec le tableau (Augustin Rouart étant le père de Jean-Marie) et, étant conditionnée mentalement dans ces réflexes de culpabilité, je m’attends à rendre compte d’avoir « plagié » à ses yeux le tableau de son père …

La voix se montre douce et empreinte d’émotion … « Votre tableau m’a beaucoup touché … il s’inspire de celui que mon père avait peint en représentant ma mère sur un grand dessus de lit jaune… ils venaient de se disputer …

c’était pendant la guerre, en 1943… l’année de ma naissance … j’ai l’impression d’être né de ce tableau! » La conversation s’est prolongée longtemps avec ces confessions intimes … nous nous sommes quittés sur une invitation à le rejoindre à Paris lors de l’exposition au Petit Palais auquel il a fait don du tableau symbolique de son père : « Lagrimas y penas »… / « Larmes et chagrins